Au fil du temps

Une balade au fil du village : BALADE CARNUTE_supp-VdF-072021n°352_maj 11-2024

LES CARNUTES

Le nom de notre village était autrefois, au temps de la Gaule Romaine,  Carnotance Villare, c’est-à-dire “Domaines des Carnutes” .
Les Carnutes, des Celtes, se sont installés dans notre région vers 500 ans avant JC, sur un territoire, composé de landes incultes, d’épaisses forêts et de marais, qui sera défriché au Moyen-Age “pour devenir une terre céréalière”. Le mot “ carnute ” a donné l’adjectif “chartain”, d’où : CHARTAINVILLIERS.
Nous faisons partie historiquement du Pays Chartrain, en Beauce chartraine, très près du pays Drouais et de l’lle de France (au nord du ruisseau de Gas et de la Voise).
(pour en savoir plus  : supplément Nos ancêtres les carnutes)

Moyen-âge
Les plus anciens documents écrits qui mentionnent Chartainvilliers remontent au XIIe siècle. Il s’agit de dons effectués pour la tenue d’offices religieux à la date anniversaire de défunts.
Durant cette période l’abbaye de Coulombs, le Chapitre de Notre-Dame de Chartres, l’Abbaye de Josaphat, le Prieuré d’Epernon ou l’Abbaye des Vaux-de-Cernay et différents seigneurs qui se sont succédés, possédaient chacun une partie des terres de Chartainvilliers.
L’église du village, bâtie en grès, date du début du XVIe siècle.
En août 1654 s’y est déroulé le baptême de Vincent Beausergent, qui sera l’un des acteurs d’un procès retentissant à la fin du XVIIe s.
[pour en savoir plus : BEAUSERGENT, enfant adultère mari bigame cliquez ici pour le feuilleter]
(pour en savoir plus sur le moyen-âge : http://chartainvilliers.fr/les-maires-du-moyen-age)

 

Avant 1600-1826 : Le Moulin de Chartainvilliers
D’avant 1600 à 1826, Chartainvilliers « possédait », sur les bords de l’Eure, un moulin à eau dédié à l’usage des habitants de la commune. Par décret royal, ce moulin sera rattaché au territoire de la commune de Soulaires en 1826, à la demande du conseil municipal de cette commune.
Ce sont des éléments de cette histoire qui sont évoqués dans le document ci-dessous.
(pour en savoir plus  : Supplément Le moulin de Chartainvilliers)

Madame de Maintenon

La date de 1691 et les armoiries de Madame de Maintenon, qui figurent sur le fronton de l’église, attestent l’importance que l’amie du Grand Roi devait apporter à ce lieu de culte en le reconstruisant.
La construction des deux puits, ainsi que la donation, le 16/12/1697, d’une maison, cour et jardin et communauté de la mare, au curé de Chartainvilliers et à ses successeurs sont des preuves de l’attachement de la marquise de Maintenon à Chartainvilliers.

(pour en savoir plus : http://chartainvilliers.fr/madame-de-maintenon)

Les Terrasses

En 1685, Louis XIV, installé à Versailles, désire que les fontaines du Château fonctionnent jour et nuit; un projet, parmi tant d’autres, consiste à détourner les eaux de l’Eure à partir de Pontgouin et de les mener aux divers bassins alimentant le parc.
L’eau voyage au niveau du sol jusqu’à Théléville, puis il faut traverser la Vallée de l’Eure à Maintenon, pour cela Vauban projette la construction d’un aqueduc de 4480 m de long sur trois niveaux d’arcades (70 m de haut). La déclaration de guerre à I’Espagne, et le manque d’argent, arrêtent les travaux qui ne seront jamais repris. 30 000 hommes ont travaillé sur le site, 10 000 sont morts de maladie (malaria, scorbut). Les Terrasses sont le témoignage de ce passé.

L’hôpital du Duc

Notre histoire est liée pour une période à celle du château de Maintenon.
En effet, en 1674, Françoise d’Aubigné achète le Château de Maintenon, clos de murs, en bordure de l’Eure. En 1688, elle accepte le don du Roi Louis XIV de divers seigneuries, dont celle de Chartainvilliers.
Elle fera de sa nièce Charlotte Françoise d’Aubigné, qui épousera en Mars 1698 Adrien-Maurice, duc d’Ayen, futur duc de Noailles, son légataire universel.
En 1731, le Duc et son épouse font un don pour fonder un hôpital pour aider les pauvres gens malades et infirmes de ses Domaines. Il fonctionnera jusqu’à la Révolution. ll ne sera jamais rétabli, mais à la suite d’un procès intenté à la commune de Maintenon, en 1863, il sera attribué, à Chartainvilliers, pour respecter les bienfaits prévus par les donateurs, 2/15e des revenus.
(pour en savoir plus : Supplément l’hôpital du duc       http://chartainvilliers.fr/lhopital-du-duc)

Cet “hôpital” a été, de 1797 à 1993, le siège de la brigade de la Gendarmerie Nationale de Maintenon.

Les bornes du chapitre

Six bornes, installées en mai 1754, sont positionnées en limite de Chartainvilliers, Bouglainval et Berchère-St-Germain. Sur certaines faces, peu lisibles, figurent les armes de la famille de Noailles (Geules à bande d’or) et sur d’autres faces les armes du chapitre de Chartres (la “chemisette”). Ces vestiges, d’environ un mètre de haut, rappellent la limite des propriétés respectives.  (pour en savoir plus :  2021_10_VdF Histoire_2021-04 Les Bornes_v internet 6p)

LA RÉVOLUTION

En 1789 le village de Chartainvilliers comptait 128 feux (environ 500 habitants). Un cahier de doléances (aujourd’hui disparu) est transmis, par deux vignerons (Jacques LHOMME et Louis MOREL), aux commissaires nommés pour la rédaction d’un seul cahier devant être remis aux députés des États Généraux.

Durant la période Révolutionnaire, différents biens nationaux ont été saisis et vendus sur le territoire de la commune, dont le presbytère, la Grande ferme et la Petite ferme, ainsi que le moulin. (pour en savoir plus : 2023_03 VdF n370_1790-1799_Biens Nationaux Chartain_Supp Histoire 2023-01_version internet6p)

XIXe siècle

1826 : LA PERTE DU MOULIN

Par ordonnance royale du 9 mars 1826, le moulin de Chartainvilliers, enclavé dans le territoire de la commune de Soulaires, est réuni à cette dernière. A cette occasion le territoire de notre commune perd son seul point de contact direct avec la rivière Eure.
Le premier plan cadastral du village dressé en 1832 ne pourra donc pas mentionner ce bien au titre du territoire communal.
(pour en savoir plus : 2020_04 VdF_338_supp Histoire 02_2020_Moulin Chartain_V2 maj062020)

 1830  : Au temps des postillons, 3 auberges à Chartainvilliers
(pour en savoir plus : 2020_01 Supp Histoire_VdF 335 01_2020_postillons_maj 09 2022)

1847 : Une maison d’école à Chartainvilliers

Le 28 juin 1833, la monarchie de Juillet, par la loi, impose aux communes “d’entretenir au moins une école primaire élémentaire”, et à fournir “à tout instituteur communal :
• Un local convenablement disposé, tant pour lui servir d’habitation, que pour recevoir les élèves ;
• Un traitement fixe, qui ne pourra être moindre de deux cent francs pour une école primaire élémentaire.”
Il faudra attendre 1847, pour que les élus du conseil municipal de Chartainvilliers fassent construire la première Mairie-Maison d’école du village.
(pour en savoir plus : 2022_09 VdF-364_1847 Une Maison d’Ecole à Chartainvilliers_HISTOIRE 2022-03_maj_ )

Rapidement la Maison d’école-Mairie édifiée en 1847 va montrer des “faiblesses” dans sa conception.
(pour en savoir plus : 2022_12_1847-1902 D’une école à l’autre_HISTOIRE 2022-04_v internet 6p )

1858-1875 : L’ambition des Moulins à Vent pour monter les eau souterraines

 

En 1858-1860, Chartainvilliers, pour “monter l’eau” fait installer un moulin à vent sur chacun de ses deux puits. Malheureusement, la volonté de faire émerger le progrès va se terminer, en 1875, chez un ferrailleur.
(pour en savoir plus : 2022_03 Vdf 359_Histoire 2022-01 1858-1875 Moulins à Vent_6p)

Les grands incendies
Durant le XIXe siècle, l’histoire de Chartainvilliers, à l’image de la Beauce, est marquée par de nombreux incendies. 1825, 1840, 1857, 1864, 1892 sont des années noires. Et puis il y a le terrible 27 juin 1901 : ” Le Feu à Chartainvilliers : 22 ménages brûlés – 100 000 francs de dommages” titre le Journal de Chartres du 30 juin 1901.
(pour en savoir plus : XIXe s Chartainvilliers et la Beauce s’enflamment_v complete 05092019_2 )

Parfois, la vie d’un village est faite de nouvelles plaisantes et moins plaisantes.
(pour en savoir plus : Faits d’Hiver 1856-1861  2023_1~2)

LES GUERRES
2014_11_11-monuments-aux-mortsNotre commune, comme tant d’autres, n’a pas été épargnée par les guerres.

1870-1871

En 1871 l’armée prussienne est passée, à plusieurs reprises, à Chartainvilliers, entre le 24 Octobre 1870 et le 15 Février 1871 avec les contraintes et humiliations qu’accompagnent une armée d’occupation. Un jeune garde national, Louis Dauvillier, 21 ans, est tué à Épernon, en fait les circonstances diront qu’il a été “assassiné”.
(pour en savoir plus : 2021_02 VdF_350_Guerre 1870_Sup HISTOIRE 2021-01)
(pour en savoir plus : http://chartainvilliers.fr/la-guerre-de-1870-1871)

1914-1918
La Grande Guerre, 81 poilus, natifs ou résidents de Chartainvilliers, participent à cette guerre.
24 enfants de la commune donneront leur vie sur les champs de bataille de Belgique, d’Argonne et de de Verdun ; 13 y seront blessés et 4 autres seront prisonniers.
C’est leurs histoires et celle du village qui sont racontées dans les pages suivantes :
(pour en savoir plus :
http://chartainvilliers.fr/chartainvilliers-1914
http://chartainvilliers.fr/chartainvilliers-1915
1916 Chartain 14 18_1916 Special Centenaire
1917 CHARTAIN_special centenaire

1918 CHARTAIN_special centenaire)
1919_1921 Chartain 14 18_SpecialVdFlongue

1939-1945
En Juin 1940, les soldats du 26ème Régiment de Tirailleurs Sénégalais s’opposent à l’avance de l’armée allemande ; en vain, ils lutteront.
62 personnes périront sur le territoire de la commune le 16 juin 1940, dont 56 tirailleurs “Morts pour la France”  qui seront tués ou achevés.
Ils ont été enterrés dans notre cimetière communal.
En Décembre 1971, une stèle a été érigée en reconnaissance de leur bravoure après que les corps, ensevelis dans deux fosses communes du cimetière, aient été relevés et inhumés, malgré l’avis défavorable du Conseil municipal, à la Nécropole Militaire de Fleury-les-Aubrais en septembre 1965.
(pour en savoir plus : 16 Juin 1940 26e RTS Chartainvilliers dans la tourmente )

Nous déplorons également pendant ce conflit 6 autres “Morts pour la France”, dont : une civile tuée lors de bombardements le 16 juin 1940, 2 soldats tués, 2 personnes mortes en déportation M. Marcel SAVONNEAU et M. Daniel SERVOIN), et un enfant de 13 ans tué le 3 novembre 1943, dans un champ, par un avion allemand.

1967-2020 : École, les avantages d’un Regroupement

Années 60, le monde rural s’atrophie. L’exode rural s’est accentué, le nombre des habitants se restreint comme celui des élèves. Pour leur maintenir une scolarité efficace, et même améliorée, les classes uniques accueillant les enfants de 5 à 12/13 ans (âge du Certificat d’Études Primaires) sont fermées et les communes se regroupent. En 1970, Chartainvilliers rejoint le Regroupement Pédagogique de Saint-Piat/Mévoisins et adhère à au Syndicat Intercommunal qui le finance et gère la scolarité des 3 villages.
(pour en savoir plus : École, la force d’un regroupement pédagogique )

L’ORIGINE DU NOM DES RUES DE CHARTAINVILLIERS

Au fil du temps les noms des rues du village ont changé.
Les dénominations actuelles datent de 1973, 1979 et 1998.
(pour en savoir plus : 1973,1979, 1998 L’origine des noms des rues de Chartainvilliers)
(pour en savoir plus : 2023_12 VdF n378_Supp Histoire_Noms des rues vers 1699 et autres infos_2023-04)