La Guerre de 1870-1871

Après la défaite de Sedan et la reddition de l’Empereur, le 4 septembre 1870, à la tribune du Corps législatif, Gambetta proclame la déchéance de Napoléon III. La République est instaurée. Mais la menace est lourde : à l’exception de leurs régiments occupés à assiéger Strasbourg et Metz, les armées allemandes marchent sur Paris. Le 19 septembre l’encerclement de la capitale est achevé. Un long siège commence. Parti de Paris en ballon le 7 octobre, Gambetta organise l’armée sur les rives de la Loire. L’armée bavaroise barre la route à Artenay et, le 10 octobre, s’empare d’Orléans. Puis les Bavarois entrèrent dans Châteaudun et Chartres le 21 octobre. Avant l’armistice du 28 janvier 1871 de nombreux combats se déroulèrent en Beauce et sur les rives de la Loire.
Concernant Chartainvilliers, quatre documents, reproduits ci-dessous évoquent cette période.

Tout d’abord un long article, d’un “courageux voyageur” qui a traversé les lignes prussiennes entre le 29 septembre et le 2 octobre 1870, publié dans “Le Français” et repris dans JOURNAL DES DÉBATS du dimanche 9 octobre 1870. Cet article évoque l’arrivée des prussiens à Chartainvilliers le 30 septembre 1870.<chasse|>

Ensuite, le compte rendu rédigé en 1872 par le Maire de Chartainvilliers du moment, M. BRADIN, à l’attention de M. le Préfet.

Puis, le rapport du Préfet sur les moments forts et pertes subies dans la commune de Chartainvilliers.

Enfin, le compte rendu de l’inauguration, en octobre 1872, d’un monuments aux Morts à Epernon où figure un jeune de Chartainvilliers.

L’invasion Prusienne 29/09-02/10/1870 près de Chartainvilliers
On lit dans Le Français :

« Un courageux voyageur veut bien nous donner le récit détaillé de son voyage à travers les lignes prussiennes. En voici la première partie :

« Paris, le 7 octobre 1870.
» Vous m’ayez demandé de vouloir bien vous communiquer tous les détails de mon voyage dans les pays envahis.
» Ayant passé six jours au milieu de l’armée ennemie, ayant parcouru plus de trente villes et villages envahis, ayant partout questionné Prussiens et paysans français, mon récit serait interminable, et ma mémoire même n’y suffirait peut-être pas, n’ayant voulu prendre aucune note pour ne point être soupçonné d’espionnage au cas d’une arrestation à laquelle je m’attendais à chaque instant.
» Mais avant de commencer mon récit, je compléterai d’abord les renseignements donnés par le ministre de la guerre au gouvernement sur les armes dont peuvent disposer les pays qui ne sont pas envahis, renseignements publiés dans le Journal officiel de ce jour.
» Un arrivage considérable de fusils américains, système, Chassepot, a eu lieu vers le 24 septembre. Ils ont été distribués dans un grand nombre de villes jusqu’à Chartres et Evreux. Toutes les villes de l’Ouest votent des sommes considérables pour l’achat de fusils chassepots, et frêtent des navires afin d’en effectuer le transport d’Angleterre en France. Les particuliers eux-mêmes font faire des chassepots à leurs frais.
» Quant à la fabrication de mitrailleuses, dirigée par M. le chef d’escadron de Reffye, un des surveillants m’a affirmé que la commande s’élevait à 2 000.
» La commande de ces mitrailleuses avait été faite au directeur d’Indret, établissement du gouvernement, mais le directeur de cet établissement n’ayant pas voulu se mettre à l’entière disposition du chef d’escadron de Reffye, ce dernier a prié M. Voruz, à Nantes, de mettre ses immenses ateliers à sa disposition, et le lendemain 10 septembre, 1 100 ouvriers travaillaient à la fabrication de ces terribles engins.
» Il est certain qu’à cette heure beaucoup de mitrailleuses ont déjà été dirigées sur Tours, car M. Voruz, avec lequel j’ai causé longuement chez M. le procureur de la République à Nantes, espérait en livrer avant la fin de septembre.

» Chartres, le 29 septembre, était occupé par 9,000 mobiles ; 500 mobiles du Lot-et-Garonne occupaient Epernon, lorsque le préfet d’Eure-et-Loir reçut la nouvelle que les Prussiens, qui occupaient déjà Rambouillet, se dirigeaient sur Epernon. Ordre immédiat fut donné de se replier sur Chartres, et, dans la nuit du 29 au 30, un train spécial ramena à Chartres les 500 mobiles d’Epernon. La veille, le général commandant à Chartres avait été destitué, et le lendemain, le préfet, M. Labiche, était également destitué, d’après ce que m’a affirmé le maire de Maintenon.
» Les mobiles étaient pleins d’enthousiasme et de patriotisme; ils désiraient ardemment marcher sur Paris.
» Le 30 septembre, à sept heures du matin, je partis de Chartres traversant Saint-Prest, Jouy et Saint-Piat. Tous les postes étaient encore occupés par des gardes nationaux français, furieux d’avoir été désarmés à l’approche des Prussiens. Je séjournai à Saint-Piat deux heures environ, et je me trouvai avec le maire de Maintenon et celui de Chartainvilliers, commune située à 1 kilomètre de Saint-P[r]i[v]at et environ trois lieues de Chartres,
» Tous deux venaient de recevoir à l’instant même des éclaireurs prussiens. Ils me donnèrent donc les renseignements les plus précis.
» A Chartainviliiers, point extrême de la reconnaissance prussienne, les éclaireurs, au nombre de treize, demandèrent simplement au maire une carte du département, afin de savoir s’ils pouvaient s’aventurer plus loin. Le maire leur répondit qu’il n’en avait pas. Alors ils exigèrent au moins une carte de France, et menacèrent le maire de leurs revolvers. Le maire se vit forcé de leur obéir, et, après examen de là carte, les éclaireurs, voyant qu’ils étaient très près de Chartres, retournérent à Maintenon au pas, et j’y arrivai en même temps qu’eux, à deux heures de l’après-midi,

» A Maintenon, les Prussiens y étaient arrivés à six heures du matin, au nombre de quatorze. A 500 mètres de la ville, neuf francs-tireurs d’Epernon avaient tiré sur eux. quelques coups de fusil sans aucun resulat ; trois s’étaient enfuis à travers les bois, je les vis entre Saint-Piat et Maintenon; les six autres avaient été faits prisonniers. Les Prussiens brisèrent sur la route les fusils des francs-tireurs et les conduisirent à la mairie, disant au maire de les conserver prisonniers, de les bien nourrir et de les rendre lorsque les Prussiens, revenant en plus grand nombre, pourraient les emmener ; que, s’ils étaient rendus à la liberté, la. ville serait brûlée.
» Puis, un des quatorze éclaireurs fut détaché pour aller porter à Rambouillet des nouvelles de leur mission, et seul il put traverser sans encombre tous les pays situés entre Maintenon, Epernon et Rambouillet, pendant que les treize autres continuaient leur route jusqu’à Chartainvilliers. 
» A Epernon, la population était consternée par le retrait des 500 mobiles, le désarmement des gardes nationaux et la prise de la ville par quatorze Prussiens.
» Je partis d’Epernon le 1″ octobre, à six heures du matin. A moins d’une demi-lieue, je rencontrai des éclaireurs du 6e hussard prussien. A cause des accidents de terrain et des détours de la route, les hussards marchaient avec beaucoup de précautions. Ils s’arrêtaient à chaque tournant. Un des leurs montait au grand galop et à travers champs sur les hauteurs qui dominent la route pour explorer avec une longue-vue ; puis, après s’être assuré qu’il n’y avait pas de francs-tireurs, il revenait et poursuivait avec ceux des éclaireurs qui l’attendaient.
A un kilomètre plus loin, sur la hauteur qui domine Saint-Hilarion, campaient environ 200 hussards et quelques fantassins. Je passai, forcément au milieu d’eux, et le chef d’escadron me dit, en très bon français : <chasse|>
» – Où allez-vous, Monsieur ?
» – Je me dirige sur Paris.
» – Veuillez me faire voir vos papiers.
» Je lui présentai mon passeport. Il le lut tout haut. Pendant ce temps, un hussard qui se tenait à ses côtés, s’adressant à moi :
» – Vous savez que Paris est cerné et qu’il vous sera difficile d’y entrer. Pourquoi essayer ?
» Afin de lui cacher la ferme résolution que j’avais d’arriver à Paris quand même, je lui répliquai
» – Je sais qu’il me sera impossible de rentrer à Paris ; mais, dans les environs, j’ai des amis chez lesquels je pourrai rester.
» Puis le chef d’escadron dit un mot au soldat avec lequel je parlais et me remit mon passeport.
» Aussitôt que j’eus cessé de parler, le maire de Saint-Hilarion, qui se trouvait derrière moi, s’adressant au chef d’escadron :
» – Monsieur, combien vous faut-il de vaches aujourd’hui ?
» – Quatre vaches et dix sacs d’avoine, monsieur le maire, répondit le chef prussien.
» Or, Saint-Hilarion est une commune de 548 habitants.
Je descendis dans le village et je vis quatre hussards emmener un paysan avec une voiture attelée de deux chevaux. Ils allaient charger ce qu’ils avaient volé dans une propriété assez importante qui avait été délaissée par son propriétaire à l’approche des Prussiens.
» Quelques pas plus loin, dix hussards enfonçaient la porte et les volets d’une grande tuilerie qui avait été abandonnée, et ils entraient dans la maison au moment où je passais près d’eux. Enfin un paysan que je rencontrai à environ 300 mètres m’affirma que les hussards l’avaient forcé à boire une bouteille du bordeaux qu’ils venaient de voler dans une propriété voisine.

» A partir de Saint-Hilarion, je fus en pleine Prusse : à chaque pas, des Prussiens. Je ne vous donnerai donc que les faits principaux.
» Le 1er, à Rambouillet, les forces prussiennes ne s’élevaient pas à plus de 1 300 à 1 400 hommes : 5 à 600 hussards et cuirassiers blancs, 800 fantassins. Pas une pièce de canon.
» Le dépôt de fourrages, contenant plus de 80 000 fr.  de provisions tant en foin qu’en avoine, avait été complètement dévalisé et dirigé sur Trappes, où campaient environ 20 000 hommes, peut-être de là sur Versailles. Devant le dépôt des fourrages, la route, sur une grande longueur, était toute couverte d’avoine.
» Le dépôt des manufactures de tabacs avait eu le même sort. La garnison prussienne avait pris tous les approvisionnements, s’élevant a une vingtaine de mille francs, et comme ils n’avaient pas jugé le tabac à priser d’une grande utilité, ils en avaient jeté une grande partie sur la route. Tous les débits de tabac avaient été également pillés, de telle sorte que de Rambouillet à Paris il est impossible de se procurer du tabac, et les habitants sont réduits à en demander aux soldats prussiens ou à en aller acheter aux cantinières prussiennes, à Saint-Germain.
» A Rambouillet, comme dans toute la localité, villes, villages et hameaux, les réquisitions en argent, vivres et fourrages avaient été tellement exorbitantes, que les habitants manquaient de tout. Il était presque impossible de trouver à manger. Et cependant, dans les auberges, les soldats prussiens se faisaient servir le peu qui restait et payaient avec des bouts de papier qu’ils disaient valoir 6 fr. J’ai vu un restaurateur refuser ce papier; il a été menacé.

La ville avait un aspect de tristesse indescriptible. Au bout de chaque rue stationnaient des factionnaires prussiens, les rues n’étaient sillonnées que par les soldats ennemis et des voitures de paysans apportant, sous l’escorte de hussards, les réquisitions qui avaient été faites dans les villages environnants.
» A la mairie, le drapeau prussien et un factionnaire prussien.
» Le 1er, au matin, un paysan qui avait résisté aux réquisitions et blessé à la main un soldat avait été fusillé.
» Je rencontrai a Rambouillet quatre personnes qui arrivaient de Maule, pays situé entre Rambouillet et Mantes. Elles avaient été obligées de quitter leurs maisons incendiées par les Prussiens à la suite d’un combat très vigoureux dans lequel 1 200 francs-tireurs, embusqués dans la forêt des Alluets, avaient complètement défait un corps prussien fort d’au moins 1 800 hommes et appuyé par de l’artillerie.
» J’ai pris de nombreux renseignements sur ce combat, à Saint-Léger, les Menuls, Neauphle-le-Château et jusqu’à Saint-Germain-en-Laye. Tous ces renseignements concordent admirablement. Le corps prussien a été mis en complète déroute les francs-tireurs ont pris quatre pièces de canon et démonté une cinquième. Partis avec six pièces de canon de Saint-Germain, les Prussiens sont revenus avec deux pièces, dont une démontés.

» La vue de Rambouillet m’avait profondément attristé, et, ne pensant pas que mon voyage pût avoir un intérêt pour: Paris, que je croyais parfaitement renseigné sur les positions de l’armée prussienne, je voulus autant que possible éviter les centres prussiens, c’est-à-dire Trappes et l’état-major de Versailles, où j’aurais pu avoir de précieux renseignements. Je fis un grand détour pour éviter ces deux pays, et me dirigeai par la forêt de la Pommeraye, .Saint-Léger, la forêt de Saint-Léger, les Menuls, Mareuil-le-Guyon, Pontchartrain, Le Pontel et Neauphle-le-Château. Tous ces pays ne sont pas occupés par l’armée prussienne, mais chaque jour des détachements prussiens viennent y faire des réquisitions exorbitantes.
» Entre les Menuls et Mareuil, presque à la bifurcation de la route de Montfort-l’Amaury, je vis arriver au grand galop une quarantaine de hussards. Au milieu de l’escorte, un cabriolet emportait les réquisitions en argent faites dans les communes. <chasse|>
Les hussards tenant toute la route, je marchai le plus près possible du fossé. Un hussard se détacha du groupe et vint à fond de train s’arrêter à un pas devant moi, et, me couchant en joue, me dit :
» – Halte là ! Avez-vous vu des Prussiens sur la route de Rambouillet ?
» – Non.
» – Il a dû en passer ?
» – Je ne le sais.
» – Vous venez cependant de Rambouillet ?
» – Oui, mais par les chemins de la. forêt et non par la route.
» – Les chemins de la forêt sont-ils bons ?
– Impraticables à pied.
» – Combien y a-t-il d’ici à Rambouillet ?
» – Trois lieues au moins.
» – Au revoir, Monsieur, me dit le hussard en me faisant le salut militaire. »

J’insiste sur ce petit détail, qui s’est répété vingt fois au moins pendant mon voyage, pour faire voir la prudence des Prussiens. L’escorte venait de traverser trois maisons situées sur la route, et plus de quinze personnes étaient devant les portes. Gens du pays, habitant sur le bord de la route, ils eussent pu donner des renseignements certains, mais, ayant peur que des francs-tireurs ne fussent cachés dans les maisons, les Prussiens avaient franchi ce passage au galop et m’arrêtaient seul sur la route et, pendant que le hussard me parlait, deux autres étaient postés derrière moi à cinq ou six pas, étudiant mes mouvements ; l’escorte s’était arrêtée à environ 100 mètres.
“Le 2 octobre, à six heures du matin, je partis de Neauphle-le-Château, pays dont les grandes propriétés appartiennent, paraît-il, à un général prussien.”

Villepreux, commune de 690 habitants, située à une lieue de Neauphle, avait une garnison de 300 cuirassiers blanc. Les chevaux campaient en partie dans une prairie située au bas du village, et toutes les voitures du pays avaient été requises pour le transport des fourrages. Dans une seule ferme située sur la route de Villepreux à Saint-Nom, le fermier m’a dit qu’à la première réquisition, on lui avait enlevé deux meules d’avoine d’une valeur de plus de 10 000 fr., toute l’avoine battue et le foin bottelé. Le tout avait été dirigé sur Versailles. » Source : JOURNAL DES DÉBATS DU DIMANCHE 9 OCTOBRE 1870. (d’après Gallica – site de la BNF) <chasse|>

LE RAPPORT DU MAIRE
« La commune de Chartainvilliers a été envahie le lundi 24 octobre 1870, par un détachement de cavaliers qui vinrent faire la recherche des armes de la garde nationale, qu’ils ne trouvèrent pas. Ce détachement pouvait compter 80 hommes et ne resta que quelques heures à Chartainvilliers ; il se rendit le même jour à Maintenon pour la même opération. Il venait de Jouy où s’étaient passés les faits de cruauté que l’on connaît. S’il eût trouvé des armes dans ma commune, dont les gardes nationaux étaient allés à Epernon, sur la déclaration de son chef, il se serait livré à des actes dont l’ennemi n’avait que trop l’habitude.
Les soldats allemands ont quitté définitivement la commune le jeudi 16 février; depuis cette époque pas un seul n’a passé dans le village.
Comme occupation, je ne parle pas des 13 cavaliers éclaireurs qui ont passé dans la commune le 30 septembre, venant de Rambouillet, et qui sont allés jusqu’à Lèves, près de Chartres; mais je dois signaler les occupations du 18 novembre (200 Bavarois fantassins), du 24 décembre au 4 janvier (charretiers du train, cuirassiers blancs); des 14 et 15 février (1 140 hommes de toutes armes et 630 chevaux).

Le 4 octobre, à Epernon, un jeune garde national de Chartainvilliers, fut tué, ou plutôt assassiné, car, ayant jeté son fusil, il fut tiré à bout portant. Pourtant il avait des habits qui le distinguaient suffisamment.
Son camarade, un autre jeune homme de 18 ans, plus heureux, fut épargné, grâce à l’intervention d’un simple sergent, et emmené prisonnier. Il est rentré dans ses foyers en mars. »
Le Maire de Chartainvilliers,
BRADIN

(Extrait des Rapports des Maires sur les événements qui se sont passés dans leurs communes – Ed. Petrot/Garnier – 1872 Source : CIC 12/1998

Guerre de 1870/1871 à Chartainvilliers, rapport du Préfet

Population : 388 habitants
Arrivée des Prussiens 30 septembre 1870
Départ : 15 février 1871
Principales occupations :
24 octobre (80 hommes)
18 novembre (200 bavarois)
24 décembre au 4 janvier (cuirassiers blancs)
14 et 15 février (1140 hommes)
Pertes : 26 853,09 f.

Source : p.305 Conseil Général d’Eure-et-Loir session ordinaire de 1871 – Rapport du Préfet – Gallica site de la BNF

Un Garde national de Chartainvilliers, célébré à Epernon

Le 4 octobre 1872, on célébrait à Epernon un service religieux pour les Mobiles et Gardes nationaux qui étaient morts en défendant cette ville deux ans auparavant : on inaugurait le même jour les deux monuments érigés en leur honneur, et en grande partie votée par la municipalité.

On se rendit ensuite au cimetière, où après la bénédiction de la tombe, M. de Pontoi pris la parole pour rendre hommage aux Mobiles de La Loupe que commandait son fils.
Le monument du cimetière est une colonne de stuc à fût brisé, reposant sur un socle à quatre faces. Sur la partie la partie de la colonne tournée vers la route, on lit :
O crux ave, spes unica
Sursum corda
Et au-dessous :
Ici reposent nos morts du 4 octobre 1870.
Sur le pan à droite sont inscrits les noms suivants :

Dauvilliers Louis-Victor-Maurice, 21 ans, garde national de Chartainvilliers ;

Source :p.286, La Garde Mobile d’Eure-et-Loir et ses aumoniers (1870-1871) , par M. le Chanoine Provost, 1901 – d’après Journal de Chartres 6 octobre 1872 – Gallica-bnf